La Butte du Lion, Musée Wellington, La morne plaine, Dernier quartier général de Napoléon, Plancenoit
Bonjour, je m’appelle Rob et je suis guide touristique.
J’habite à Bossut-Gottechain, une commune composée de deux villages, Bossut et Gottechain, qui ont fusionné en 1811, pendant l’ère napoléonienne.
Permettez-moi de vous raconter très brièvement l’histoire de la Belgique, en mettant en exergue les sites qui font l’objet des visites guidées que je vous propose.
La Belgique est devenue indépendante en 1830, après la séparation avec la Hollande avec laquelle notre pays formait une union, imposée par le Congrès de Vienne de 1815.
Avant 1815 notre territoire était composé d’un amalgame de petits Etats - trois comtés (Flandre, Hainaut, Namur), deux duchés (Brabant, Luxembourg) et une principauté (Liège) - dont les plus riches et les plus puissants étaient le comté de Flandre (Bruges et Gand), le duché de Brabant (Bruxelles, Anvers, Louvain) et la principauté de Liège.
La Belgique a toujours su profiter de sa position centrale en Europe.
Les grands voisins (France, Allemagne, Grande-Bretagne) offraient à notre pays de larges débouchés où nous pouvions vendre nos propres produits (textile, mobilier profane et religieux, produits métallurgiques, œuvres d’art), tandis que les marchandises provenant des pays autour de la Méditerranée, d’Orient, de Scandinavie et de Russie, arrivaient dans les ports de Bruges, de Gand ou d’Anvers.
D’autre part et pour la même raison nos régions ont souvent été le théâtre de conflits où les grandes puissances cherchaient à régler leurs comptes, essayant en même temps de faire main basse sur nos terres fertiles et nos villes prospères.
Initialement, la France était le souverain légal de la Flandre et elle n’acceptera que difficilement le mouvement autonomiste de ce puissant et riche comté. C’est sous le règne de Charles Quint que le roi français, François Ier se voit forcé de signer le Traité de Madrid (1521) renonçant définitivement à toute revendication sur les Flandres et restituant le duché de Bourgogne à la maison de Habsbourg.
En 1794 les armées révolutionnaires françaises envahissent les Pays-Bas autrichiens et battent à Fleurus une coalition de troupes britanniques, hollandaises, allemandes et autrichiennes.
Après la défaite définitive de Napoléon à Waterloo (1815) et en-dehors des troubles qui éclatèrent lors de la révolution belge, une longue période de paix commence. La Belgique en profite pour devenir un des pays les plus industrialisés de l’Europe et ceci grâce à l’exploitation du charbon wallon, source d’énergie efficace et relativement bon marché, utilisé par les nombreuses aciéries et verreries situées dans le sillon Sambre-et-Meuse.
J’habite à Bossut-Gottechain, une commune composée de deux villages, Bossut et Gottechain, qui ont fusionné en 1811, pendant l’ère napoléonienne.
Permettez-moi de vous raconter très brièvement l’histoire de la Belgique, en mettant en exergue les sites qui font l’objet des visites guidées que je vous propose.
La Belgique est devenue indépendante en 1830, après la séparation avec la Hollande avec laquelle notre pays formait une union, imposée par le Congrès de Vienne de 1815.
Avant 1815 notre territoire était composé d’un amalgame de petits Etats - trois comtés (Flandre, Hainaut, Namur), deux duchés (Brabant, Luxembourg) et une principauté (Liège) - dont les plus riches et les plus puissants étaient le comté de Flandre (Bruges et Gand), le duché de Brabant (Bruxelles, Anvers, Louvain) et la principauté de Liège.
La Belgique a toujours su profiter de sa position centrale en Europe.
Les grands voisins (France, Allemagne, Grande-Bretagne) offraient à notre pays de larges débouchés où nous pouvions vendre nos propres produits (textile, mobilier profane et religieux, produits métallurgiques, œuvres d’art), tandis que les marchandises provenant des pays autour de la Méditerranée, d’Orient, de Scandinavie et de Russie, arrivaient dans les ports de Bruges, de Gand ou d’Anvers.
D’autre part et pour la même raison nos régions ont souvent été le théâtre de conflits où les grandes puissances cherchaient à régler leurs comptes, essayant en même temps de faire main basse sur nos terres fertiles et nos villes prospères.
Initialement, la France était le souverain légal de la Flandre et elle n’acceptera que difficilement le mouvement autonomiste de ce puissant et riche comté. C’est sous le règne de Charles Quint que le roi français, François Ier se voit forcé de signer le Traité de Madrid (1521) renonçant définitivement à toute revendication sur les Flandres et restituant le duché de Bourgogne à la maison de Habsbourg.
En 1794 les armées révolutionnaires françaises envahissent les Pays-Bas autrichiens et battent à Fleurus une coalition de troupes britanniques, hollandaises, allemandes et autrichiennes.
Après la défaite définitive de Napoléon à Waterloo (1815) et en-dehors des troubles qui éclatèrent lors de la révolution belge, une longue période de paix commence. La Belgique en profite pour devenir un des pays les plus industrialisés de l’Europe et ceci grâce à l’exploitation du charbon wallon, source d’énergie efficace et relativement bon marché, utilisé par les nombreuses aciéries et verreries situées dans le sillon Sambre-et-Meuse.
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En 1870 l'empereur Napoléon III, pour un moment irréfléchi, déclare la guerre à la Prusse. L'armée française n'est pas bien préparée pour le grand combat et subit une sanglante défaite (à lire « La Débâcle » d’Emile Zola).
Par le traité de paix de Francfort-sur-le-Main (1871) la France cède l'Alsace-Lorraine au nouvel empereur Guillaume Ier, créant chez les Français le revanchisme qui sera une des causes d'une nouvelle confrontation avec l'Allemagne.
Suite à l'assassinat du prince héritier autrichien, François Ferdinand le 28 juin 1914 à Sarajevo et par la mise en œuvre funeste des règles d'assistance militaire mutuelle établies par deux traités d’alliance, bientôt la France, la Russie et le Royaume-Uni (Traité de la Triple-Entente) sont en guerre avec l'Allemagne et l'Autriche-Hongrie, mais pas avec l'Italie (Traité de la Triple-Alliance).
Le 4 août 1914 l'armée impériale allemande envahit la Belgique, sur le plus court chemin vers Paris. La petite armée belge résiste courageusement à l'invasion germanique et reçoit le renfort indispensable du Corps expéditionnaire britannique et des 4e et 5e Armées françaises.
La 4e Armée perd beaucoup d'hommes à Rossignol, un village situé dans le sud-est du pays et se retire en bon ordre vers la Marne. Son flanc gauche est couvert par la 5e Armée du général Lanrezac et le flanc droit par la 3e Armée du général Ruffey.
En même temps le flanc gauche de l’armée Lanrezac est couvert par le Corps expéditionnaire britannique qui sacrifie une bonne partie de ses 100.000 hommes pour contenir l’aile droite terriblement puissante de l'armée allemande, destinée à contourner les forces françaises suivant le plan Von Schlieffen.
Les Anglais et les Français réussissent finalement à juguler l'offensive allemande et se lancent immédiatement dans une contre-offensive foudroyante, rejetant les troupes impériales vers le nord de la France où une longue guerre de tranchées remplacera la guerre mobile de l'année 1914.
Entretemps, les Belges se maintiennent derrière l’Yser, dans le nord-ouest du pays, bien appuyés par les fusiliers marins français et les troupes expéditionnaires du BEF (British Expeditionary Force) qui vont sacrifier leurs derniers hommes en défendant le saillant d'Ypres.
Dès 1915 des centaines de milliers de soldats du British Commonwealth arrivent en France pour combattre l'occupant allemand en étroite collaboration avec les alliés français et à partir du printemps 1918 également avec les alliés américains.
Ensemble, ils réussissent à briser le front, forçant les Allemands à conclure l'armistice à Compiègne le 11 novembre 1918, suivi par le Traité de Versailles du 18 juin 1919. Les Allemands sont abasourdis par les dispositions jugées trop sévères du Traité de Versailles. Le revanchisme fait sa réapparition, cette fois-ci du côté allemand.
Vingt cinq ans plus tard, sous la conduite d'Adolf Hitler, l'Allemagne se lance dans une nouvelle guerre, envahissant la Pologne le 1er septembre 1939 après avoir conclu un pacte de non-agression avec l'Union Soviétique. A cause des mauvaises conditions météorologiques, la Wehrmacht postpose son offensive contre la France jusqu’au printemps de 1940. Le 18 juin 1940 le vieux maréchal Pétain signe l'armistice, tandis que le général de Gaulle se réfugie à Londres pour préparer la libération de la France.
La victoire hitlérienne semblait être si complète qu'une grande partie des populations vaincues croyait que l'Ordre Nouveau était établi pour une longue durée.
Mais Winston Churchill décide de continuer la bataille. Il espère pouvoir puiser dans les riches ressources des colonies britanniques en Afrique, aux Indes et en Indonésie (Singapour). Le Canada, l'Australie et l'Afrique du Sud restent des alliés fidèles. Finalement, le président des Etats-Unis, Franklin Roosevelt devient l’allié le plus important des Britanniques.
Après avoir perdu la bataille d’Angleterre dans les airs, les Allemands se concentrent sur la guerre de l'Atlantique, où leurs sous-marins et croiseurs attaquent les convois d'approvisionnement partant des Etats-Unis et du Canada pour l'Angleterre et l’Union Soviétique.
En offrant 50 vieux destroyers à la marine britannique et en établissant leur programme de Prêt-Bail en mars 1941, les Etats-Unis livrent aux Anglais le matériel de guerre nécessaire pour faire face au danger imminent d'une victoire fasciste.
Trois ans plus tard, au Jour J, le 6 juin 1944, 150.000 soldats alliés - suivis par 2.850.000 de leurs camarades durant les trois mois qui suivent - débarquent sur les côtes de Normandie. Le bocage permet aux Allemands d'établir d'innombrables poches de défense, ralentissant fortement l'offensive des Alliés, qui y perdent beaucoup d'hommes. Grâce à la suprématie aérienne des Alliés et l'esprit combatif des soldats américains, ils réussissent à ouvrir une brèche assez large dans le sud du Cotentin, ouvrant la voie aux divisions blindées qui, dès cet instant, avancent très vite vers l'est (libération de Paris le 25 août) et le nord-est (libération de Bruxelles le 3 septembre).
Fin novembre 1944 les Américains ont occupé les Ardennes et l'Alsace-Lorraine. Le général Bradley refuse de fournir des équipements d’hiver à ses hommes, faisant de l'approvisionnement de carburant et de munitions sa priorité absolue. Le trajet des ports de Normandie jusqu’au front près de la frontière allemande est tellement étendu que trois litres d’essence sont nécessaires pour délivrer un litre à destination.
Le général Eisenhower postpose l'attaque principale contre le cœur de l'Allemagne jusqu’au moment où les voies maritimes vers les installations portuaires anversoises sont libérées. Hitler en profite pour lancer une offensive dans les Ardennes avec objectif final de reprendre le port d’Anvers.
La Bataille des Ardennes commence le 16 décembre 1944. 200.000 soldats allemands franchissent la frontière belgo-allemande et belgo-luxembourgeoise. 83.000 G.I. leur opposent la voie, mal préparés pour la bataille. Les Allemands progressent, faisant 8.000 prisonniers de guerre pendant la première semaine de la bataille, mais sont très vite retenus par la résistance obstinée des Américains, qui sont bien équipés en artillerie et en mitrailleuses, tandis que les chars allemands sont souvent bloqués par un manque chronique et irrémédiable d’essence.
Au grand quartier général américain de Versailles, le général Eisenhower décide d’envoyer les meilleures troupes dont il dispose vers les Ardennes, c’est-à-dire la 3e Armée du général Patton et les 82ième et 101ième divisions aéroportées.
Le samedi 23 décembre, sous un ciel dégagé – jusqu’à ce jour un brouillard épais avait masqué les mouvements allemands - l’aviation américaine pilonne lourdement les colonnes allemandes, dont beaucoup de véhicules sont vite abandonnés par leurs occupants essayant de rejoindre leurs unités à pied.
Des planeurs américains réussissent à ravitailler Bastogne en nourriture, médicaments, munitions et obus, destinés aux cent cinquante pièces d’artillerie installées autour de Bastogne, dont un tiers est servi par des artilleurs afro-américains.
Le 26 décembre les chars de Patton réussissent à faire une brèche au sud de Bastogne. Hitler oblige ses soldats à se lancer dans une bataille d’usure perdue d’avance. Fin janvier 1945 les survivants se retirent derrière la ligne de défense Siegfried, laissant des dizaines de milliers de morts, de blessés et de prisonniers derrière eux.
Désormais, Hitler, de plus en plus lunatique, est résolu à mener son pays et son peuple vers l’anéantissement total.
Par le traité de paix de Francfort-sur-le-Main (1871) la France cède l'Alsace-Lorraine au nouvel empereur Guillaume Ier, créant chez les Français le revanchisme qui sera une des causes d'une nouvelle confrontation avec l'Allemagne.
Suite à l'assassinat du prince héritier autrichien, François Ferdinand le 28 juin 1914 à Sarajevo et par la mise en œuvre funeste des règles d'assistance militaire mutuelle établies par deux traités d’alliance, bientôt la France, la Russie et le Royaume-Uni (Traité de la Triple-Entente) sont en guerre avec l'Allemagne et l'Autriche-Hongrie, mais pas avec l'Italie (Traité de la Triple-Alliance).
Le 4 août 1914 l'armée impériale allemande envahit la Belgique, sur le plus court chemin vers Paris. La petite armée belge résiste courageusement à l'invasion germanique et reçoit le renfort indispensable du Corps expéditionnaire britannique et des 4e et 5e Armées françaises.
La 4e Armée perd beaucoup d'hommes à Rossignol, un village situé dans le sud-est du pays et se retire en bon ordre vers la Marne. Son flanc gauche est couvert par la 5e Armée du général Lanrezac et le flanc droit par la 3e Armée du général Ruffey.
En même temps le flanc gauche de l’armée Lanrezac est couvert par le Corps expéditionnaire britannique qui sacrifie une bonne partie de ses 100.000 hommes pour contenir l’aile droite terriblement puissante de l'armée allemande, destinée à contourner les forces françaises suivant le plan Von Schlieffen.
Les Anglais et les Français réussissent finalement à juguler l'offensive allemande et se lancent immédiatement dans une contre-offensive foudroyante, rejetant les troupes impériales vers le nord de la France où une longue guerre de tranchées remplacera la guerre mobile de l'année 1914.
Entretemps, les Belges se maintiennent derrière l’Yser, dans le nord-ouest du pays, bien appuyés par les fusiliers marins français et les troupes expéditionnaires du BEF (British Expeditionary Force) qui vont sacrifier leurs derniers hommes en défendant le saillant d'Ypres.
Dès 1915 des centaines de milliers de soldats du British Commonwealth arrivent en France pour combattre l'occupant allemand en étroite collaboration avec les alliés français et à partir du printemps 1918 également avec les alliés américains.
Ensemble, ils réussissent à briser le front, forçant les Allemands à conclure l'armistice à Compiègne le 11 novembre 1918, suivi par le Traité de Versailles du 18 juin 1919. Les Allemands sont abasourdis par les dispositions jugées trop sévères du Traité de Versailles. Le revanchisme fait sa réapparition, cette fois-ci du côté allemand.
Vingt cinq ans plus tard, sous la conduite d'Adolf Hitler, l'Allemagne se lance dans une nouvelle guerre, envahissant la Pologne le 1er septembre 1939 après avoir conclu un pacte de non-agression avec l'Union Soviétique. A cause des mauvaises conditions météorologiques, la Wehrmacht postpose son offensive contre la France jusqu’au printemps de 1940. Le 18 juin 1940 le vieux maréchal Pétain signe l'armistice, tandis que le général de Gaulle se réfugie à Londres pour préparer la libération de la France.
La victoire hitlérienne semblait être si complète qu'une grande partie des populations vaincues croyait que l'Ordre Nouveau était établi pour une longue durée.
Mais Winston Churchill décide de continuer la bataille. Il espère pouvoir puiser dans les riches ressources des colonies britanniques en Afrique, aux Indes et en Indonésie (Singapour). Le Canada, l'Australie et l'Afrique du Sud restent des alliés fidèles. Finalement, le président des Etats-Unis, Franklin Roosevelt devient l’allié le plus important des Britanniques.
Après avoir perdu la bataille d’Angleterre dans les airs, les Allemands se concentrent sur la guerre de l'Atlantique, où leurs sous-marins et croiseurs attaquent les convois d'approvisionnement partant des Etats-Unis et du Canada pour l'Angleterre et l’Union Soviétique.
En offrant 50 vieux destroyers à la marine britannique et en établissant leur programme de Prêt-Bail en mars 1941, les Etats-Unis livrent aux Anglais le matériel de guerre nécessaire pour faire face au danger imminent d'une victoire fasciste.
Trois ans plus tard, au Jour J, le 6 juin 1944, 150.000 soldats alliés - suivis par 2.850.000 de leurs camarades durant les trois mois qui suivent - débarquent sur les côtes de Normandie. Le bocage permet aux Allemands d'établir d'innombrables poches de défense, ralentissant fortement l'offensive des Alliés, qui y perdent beaucoup d'hommes. Grâce à la suprématie aérienne des Alliés et l'esprit combatif des soldats américains, ils réussissent à ouvrir une brèche assez large dans le sud du Cotentin, ouvrant la voie aux divisions blindées qui, dès cet instant, avancent très vite vers l'est (libération de Paris le 25 août) et le nord-est (libération de Bruxelles le 3 septembre).
Fin novembre 1944 les Américains ont occupé les Ardennes et l'Alsace-Lorraine. Le général Bradley refuse de fournir des équipements d’hiver à ses hommes, faisant de l'approvisionnement de carburant et de munitions sa priorité absolue. Le trajet des ports de Normandie jusqu’au front près de la frontière allemande est tellement étendu que trois litres d’essence sont nécessaires pour délivrer un litre à destination.
Le général Eisenhower postpose l'attaque principale contre le cœur de l'Allemagne jusqu’au moment où les voies maritimes vers les installations portuaires anversoises sont libérées. Hitler en profite pour lancer une offensive dans les Ardennes avec objectif final de reprendre le port d’Anvers.
La Bataille des Ardennes commence le 16 décembre 1944. 200.000 soldats allemands franchissent la frontière belgo-allemande et belgo-luxembourgeoise. 83.000 G.I. leur opposent la voie, mal préparés pour la bataille. Les Allemands progressent, faisant 8.000 prisonniers de guerre pendant la première semaine de la bataille, mais sont très vite retenus par la résistance obstinée des Américains, qui sont bien équipés en artillerie et en mitrailleuses, tandis que les chars allemands sont souvent bloqués par un manque chronique et irrémédiable d’essence.
Au grand quartier général américain de Versailles, le général Eisenhower décide d’envoyer les meilleures troupes dont il dispose vers les Ardennes, c’est-à-dire la 3e Armée du général Patton et les 82ième et 101ième divisions aéroportées.
Le samedi 23 décembre, sous un ciel dégagé – jusqu’à ce jour un brouillard épais avait masqué les mouvements allemands - l’aviation américaine pilonne lourdement les colonnes allemandes, dont beaucoup de véhicules sont vite abandonnés par leurs occupants essayant de rejoindre leurs unités à pied.
Des planeurs américains réussissent à ravitailler Bastogne en nourriture, médicaments, munitions et obus, destinés aux cent cinquante pièces d’artillerie installées autour de Bastogne, dont un tiers est servi par des artilleurs afro-américains.
Le 26 décembre les chars de Patton réussissent à faire une brèche au sud de Bastogne. Hitler oblige ses soldats à se lancer dans une bataille d’usure perdue d’avance. Fin janvier 1945 les survivants se retirent derrière la ligne de défense Siegfried, laissant des dizaines de milliers de morts, de blessés et de prisonniers derrière eux.
Désormais, Hitler, de plus en plus lunatique, est résolu à mener son pays et son peuple vers l’anéantissement total.